Elles sont au nombre de quarante-deux associations de d?veloppement structur?es au sein d'une F?d?ration.
Le tissu associatif de Tinghir menace de geler ses rapports avec la Commission provinciale de l'Initiative Nationale pour le D?veloppement Humain (INDH).
Le tissu associatif de Tinghir menace de geler ses rapports avec la Commission provinciale de l'Initiative Nationale pour le D?veloppement Humain (INDH). Les causes cit?es dans un communiqu? se r?sument notamment dans la lenteur avec laquelle s'instaure le d?veloppement. Pour eux, la dynamique lanc?e autour de l'INDH n'a fait qu'?puiser les associations sans qu'elles soient impliqu?es en tant que v?ritable partenaire. D'ailleurs, la F?d?ration fait remarquer que plusieurs projets s?lectionn?s par le Secr?tariat d'Etat charg? de la Famille ont ?t? s?lectionn?s, mais la commission provinciale les a ?cart?s, on ne sait pour quelles raisons, s'interroge la F?d?ration. La deuxi?me raison qui a motiv? une telle attitude consiste en les d?faillances de gouvernance communale. Si le bilan des autorit?s est lamentable, celui des ?lus n'est pas plus brillant. Pourtant, les potentialit?s naturelles et ?conomiques la pr?disposent ? un avenir meilleur. La r?gion dispose de la plus grande mine d'argent en Afrique du Nord, d'une richesse en mati?re de biodiversit? et de 1600 ha de terres agricoles. Autre richesse, ce sont les ressortissants marocains ? l'?tranger et dont Tinghir compte ? elle seule 6000 personnes et des sites ?co-touristiques reconnus ? l'?chelle internationale (gorges de Toudgha, sources des poissons sacr?s et oasis splendides...).
Il est inutile de d?battre longtemps pour le savoir, la r?gion est manifestement sous-?quip?e et les infrastructures de base, en mati?re d'approvisionnement en eau potable ou en ?lectricit? font d?faut. Le d?ficit est aussi flagrant pour ce qui est des routes, au point qu'il existe des douars disparates entre lesquels la communication ne peut se faire qu'? dos de mulet. L'?tat de l'enseignement et de la sant?, est tout simplement un d?sastre. Une simple op?ration chirurgicale n?cessite une ?vacuation sur Ouarzazate, chef lieu de la province et qui se trouve ? 160 km ! L'existence d'ambulance dans ces cas est d?j? une chance. Ce n'est pas tout, l'attitude des autorit?s, selon la F?d?ration des associations de d?veloppement, ? l'?gard d'inondations qu'a connues l'oasis de Toudgha, notamment au niveau de Hart Lmrabti et des gorges de Toudgha, pour n'avoir pas voulu mettre en oeuvre les lois en vigueur.
Pourtant, le tissu associatif et civil essaie de pallier toutes ces tares par les moyens disponibles. Ainsi, plus de 20 associations assurent les cours de lutte contre l'analphab?tisme en faveur de pr?s de 2000 femmes, fournissent des cours d'informatique ? plus de 300 ?l?ves et 1200 autres profitent gratuitemeent des cours de renforcement scolaire, sans compter les campagnes de sensibilisation pour l'environnement.
D'ailleurs, le projet Gestion de l'environnement dans un ?tablissement scolaire qui a pris une dimension nationale a remport? le Prix Hassan II pour l'environnement en 2006. Concernant le volet agricole, un grand effort associatif a ?t? d?ploy? en mati?re d'am?nagement et de construction des seguias dans le cadre du projet mod?le SIRCO adapt? ? l'irrigation dans les oasis. Ce dernier support? par sept associations s'?tale sur 7500 m et assure plus de 7000 jours de travail. Bref, ces activit?s associatives ont permis de rapporter ? la r?gion un montant de 5 millions de dh assur? essentiellement par des ambassades ?trang?res.
Pr?sident de la F?d?ration , Ahmed Sadqui a d?clar? ? Lib? qu'en d?pit de tous ces efforts, les autorit?s ne consid?rent pas encore les associations comme ?tant un v?ritable partenaire.
Auteur : Nouri Zyad
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